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mardi 8 janvier 2013

Cogitations, combats et ambition

Mes cogitations du jour partent d'une émission radiophonique qui, elle-même, diffusait un extrait d'un reportage télé de la veille - thème "Le combat contre l'obésité" : une jeune femme confie qu'elle se réfugiait dans la nourriture lors des petits moments de déprime, les kilos s'accumulaient et il était trop tard quand elle s'en était enfin aperçue... classique.

Une heure plus tard, je fais mes courses dans un hypermarché et je suis effarée par ce que je vois. Déjà, je ne me suis toujours pas habituée à la vitesse à laquelle les grandes surfaces changent les contenus de leurs rayons et la présentation de ces derniers en fonction des événements : Noël ; Pâques ; les soldes ; l'été et les vacances ; la rentrée de septembre etc. Donc aujourd'hui, 10 jours après les fêtes de fin d'année et à J-1 du début officiel des soldes d'hiver, il y a les produits mis bien évidence à -50% ou 2 ou 3 pour le prix d'1, et puis les méventes de Noël à -50% également, exemple les boîtes de chocolat de la collection Ferrero (au passage, je me dis que bien que le faisant déjà, il faut vraiment que j'apprenne à mieux décoder la liste des ingrédients pour démasquer toutes les saloperies cachées dans ces produits !).

Je pousse mon chariot un peu plus loin et passe au large d'un joli ilot de petits fromages dans leurs emballages en plastique : des ronds, des carrés, des hexagonaux ! C'était la vue de trop et je repense au "combat contre l'obésité" ! Comment peut-on lutter efficacement contre ce fléau quand partout il y a ces appels à la consommation, dans tous les sens du terme ? Comment éviter le gâchis ? Car ce qui ne sera pas vendu sera tout simplement jeté... Je sais que je ne suis pas la première à faire ces constats ni la seule à me poser ces questions. Je me dis qu'il faudrait plutôt combattre cette surabondance qui mène à la malbouffe, apprendre aux gens à acheter en petites quantités...

Et au fur et à mesure que je poursuis mes cogitations, je me rends compte qu'elles sont certes d'actualité, mais qu'elles sont vaines car je n'aborde qu'une petite partie du problème, je ne vois que par le bout de mes lorgnettes. Une fois de plus, je m'excite, je me radicalise pour aussi vite abandonner ! pff...

Ceci étant dit, je retourne à mes petits combats quotidiens de maman, là où je suis certaine de gagner. J'apprends à mes enfants à comprendre les pubs pour mieux en éviter les pièges. J'en ai après ces chocolats Ferrero !!! Car, pendant la période des fêtes, mes enfants étaient sous le charme de la pub où on voit cette déesse grecque qui décochait une flèche en or dans le tas de Ferrero Rocher disposé en pyramide et... Paf ! les chocolats dorés qui s'envolent au ralenti et s'éparpillent. Je leur en veux car j'en ai acheté une boîte pour ma mère et une autre pour... mes enfants ! Oui parce que je me dis qu'une politique radicale de privation de ces boules dorées peut se retourner contre moi. J'ai donc choisi la plus petite boîte, celle qui en contient 12, pour limiter les dégâts. Sauf que je n'ai pas compté sur la voisine qui, pour remercier les enfants des bredele faits maison, leur a offert une boîte de 24 ! J'ai enragé et pesté pendant 10 minutes et mes enfants n'ont pas compris.

Mais je ne me décourage pas. Mon combat, c'est acheter moins mais de la bonne qualité : fini les poulets aux hormones ; les saucisses bourrées de gras ; les viandes pour grillade bon marché - je me suis jurée qu'on ne m'y reprendra plus l'été prochain. Un combat que j'ai déjà gagné est celui contre ces viennoiseries de supermarché en pack de 12, de 24 : ma fille de 10 ans a bien intégré que ce n'est pas bon pour la santé et les évite soigneusement quand elle va dormir chez sa copine, à la place elle demande un yaourt au petit déjeuner. Je suis en passe de gagner celui contre les céréales de Kellogs et autres marques à logos multicolores : ça fait quelques mois que mon fils ne m'en réclame plus, que je n'entends plus son "maman, ça fait longtemps qu'on n'a pas mangé des Chocopops". Un autre que j'ai bien anticipé est celui contre le fast-fooding : McDo et autre restauration similaire limités à 2 fois par an et on s'y tient ; je pratique la politique du "grignotage" : 2 ou 3 ans de gagné et c'est déjà ça car je sais que, plus tard, à 17-18 ans quand ils seront plus indépendants, quand ils seront étudiants, ils ne manqueront pas d'y aller, cédant au phénomène de mode et du "je fais comme mes copains" et au manque de temps.

Et je montre l'exemple : je cuisine à la maison. Et qu'est-ce qu'ils apprécient mes petits plats ! que je prends soin de varier - eh oui, nous y voilà ! Je fais de la cuisine du monde ! Malgache, sénégalais, français, allemand, italien, asiatique, nord-africain... Et j'espère surtout qu'ils se rappelleront une fois adultes, que leur mémoire visuelle et olfactive les motivera à manier le couteau, la cuillère en bois, le fouet, la casserole et la cocotte !

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