Je voulais te dire que je t'aimais mais à la place, je me suis prise au jeu : je t'ai attrapé par le cou pour te coller un bisou sur une joue puis un deuxième et un troisième sur l'autre, et en même temps je sens ta main qui me repousse - légèrement car tu n'oses pas me repousser trop fort devant tout le monde ; je t'entends dire "oui, oui!" légèrement excédé ; je rigole. Mais oui c'est devenu un jeu, tu es si prévisible et cela m'amuse.
Il est bientôt 21h, je n'ai toujours pas pris de photo mais je savais que "c'était mort" pour reprendre une de tes expressions, trop de monde, trop devant les copains, je serais ridicule et tu m'en voudrais. Le bus démarre enfin, sur le trottoir d'en face les grands coucous de la main des parents, je ne te vois pas, je te devine, à côté de ton pote. Je ne vois plus que le dos du bus qui s'éloigne et j'ai cette pensée : c'est ça la vie de parent, c'est ça la vie de maman, assister un jour au départ de son enfant. Pincement au coeur ...
Ce soir, je n'ai pas pleuré, c'est juste un avant-goût de ce qui m'attend dans quelques années.
Va donc, amuse-toi, repousse tes frontières, découvre le monde, éloigne-toi de moi si c'est pour ton bien, n'hésite pas, goûte la vie, embrasse la vie, vis ta vie, bonne route pour Almoradi !
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