Elle m'a également communiquée le souhait de dress code pour la cérémonie - la mariée aimait les couleurs vives, la petite robe noire serait acceptée, mais plus c'est gai, mieux c'est ! Evidemment, dans ma garde-robe, je n'avais que du bleu - ma couleur préférée - dans tous les tons ; évidemment, je m'y suis prise au dernier moment (une semaine avant le départ) et j'étais donc obligée d'acheter, après avoir cherché pendant des heures, sur Internet et de faire parvenir en mode express une robe fuschia, couleur que je n'avais jamais portée auparavant.
Une autre particularité de la mariée que j'ai aussi trouvée amusante : elle est née à Madagascar, issue de la communauté chinoise immigrante, passée par la France pour finir au Canada !
"En tout cas !" (comme mon amie ponctue souvent ses phrases), j'étais enchantée de participer à cet heureux événement, d'avoir un aperçu de la jeunesse québécoise et de sa manière de fêter. Et je n'allais pas être déçue !
L'assistance était à l'image de cette société terre d'accueil : il y avait toutes les couleurs de peau et de très beaux métissages. Je me dis que je ne devrais pas m'attarder sur ce genre de caractéristiques si triviales que plus personne n'y fait attention, mais c'était conforme à tout ce que j'avais entendu jusque-là et à l'idée que je me faisais du Canada - après tout, je suis venue pour découvrir et mes yeux étaient récompensés. Les deux mots d'ordre de la soirée : beauté et gaieté !
Jusqu'à ce jour, j'avais l'habitude des mariages très officiels de par la présence du maire avec sa belle écharpe ou du prêtre/pasteur. Là, j'ai eu la surprise d'assister à un mariage civil certes formel, mais avec une sérénité dans l'air et une décontraction très agréables. Car celui qui a présidé et officialisé la cérémonie était le "célébrant", Le célébrant "compétent", un ami très proche des mariés.
Il a commencé par raconter l'histoire du couple et de leur rencontre dans un discours libre, plein d'humour, de tendresse, d'amitié et d'anecdotes. Il a, ensuite, convié la grand-mère du marié à faire une prière demandant à Dieu de bénir les mariés. Prière applaudie par l'assistance. Puis, il a lu des articles du Code civil du Québec - à mon grand étonnement : article 3.92, article 3.93 ... article 3.96. Après est venu le moment de recueillir l'échange du consentement des mariés, ponctué à chaque fois par le "Oui, je le veux !". Il a alors demandé aux époux d'échanger les voeux, puis les alliances, et les a déclarés unis par les liens du mariage. Le traditionnel baiser a suivi pour le plus grand plaisir de l'assemblée et des mariés ! La partie officielle de la cérémonie s'est terminée par la signature de la déclaration du mariage par les époux et leurs témoins.
J'ai tout autant adoré l'autre partie (la festive !) de la cérémonie où j'ai pu participer en tant qu'invitée lambda : repas de mariage, légèreté, danses, rires, conversations agréables. Nous étions à une table de traductrices, des mariées, des célibataires, des conjoints de fait ; au moins trois religions : musulmane, chrétienne, juive ; des origines diverses : malgache, québécoise pure laine, québécoise originaire de Madagascar, québécoise du Maroc, ontarienne... Comme les époux et leurs amis proches sont des danseurs professionnels de salsa, nous avons eu droit à quelques chorégraphies magnifiques.
Chaque table avait un papier plié contenant le titre d'une chanson que les convives découvrirent au début du repas. Une des animations de la soirée était alors la danse improvisée par chaque table au passage de sa chanson. On devait laisser libre cours à l'inspiration individuelle ou collective ! Danse sage ou sexy ! sur la piste de danse ou sur la table ! ou cette tentative de faire une pyramide humaine :
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