Premier bus après un trajet de 15mn en voiture, parmi des milliers de gens se rendant au travail. Je suis impressionnée par les embouteillages sur l'autoroute. Notre bus a heureusement sa voie latérale réservée à droite, il peut filer à vive allure. À 7h50, on prend le métro orange à Henri-Bourassa. On change et saute dans le vert à Berri-UQAM. À 8h30, on est déjà dans le Pharmaprix rue Guy / rue Sainte-Catherine à faire quelques emplettes (très) matinales, non sans avoir pris quelques photos dans l'un des bâtiments de l'université Concordia. Déjeuner (et non petit déjeuner !) dans le bureau de mon amie qui m'a présentée à 2 collègues.
À 9h45, je suis de nouveau dehors l'épaule et le bras chargés, les pieds qui me font mal alors que j'ai prévu de marcher avec ces talons toute la journée !!! J'allais entamer ma balade sur la rue Sainte-Catherine mais je me suis ravisée. Au lieu de ça, je rentre au Café dépôt rue Maisonneuve et commande un croissant 'nature', désigne du doigt un morceau de cake emballé en disant 'un comme ça' et un chocolat comme boisson, et reçoit en retour le croissant et un... café ! Si c'est une question d'accent, dans l'histoire c'est moi qui en ai un ! Pas grave ! Je m'installe dans un fauteuil et pianote pendant 1h sur ma tablette.
Envie d'immortalisation oblige, je mitraille ensuite quelques façades des rues Sainte-Catherine et Peel, les rues lointaines qui montent vers des hauteurs au fond, qui me rappellent un peu celles de ma ville natale. Je joue avec le feu en traversant comme certains montréalais au feu orange, alors que surgissent parfois des trucks pressés de livrer... Ce serait trop bête de mourir écrabouillée ici, et puis on m'a dit qu'on peut recevoir une amende si on se fait attraper par des flics passant par hasard par là - ok, c'est entendu ! Je rentre dans 1-2 magasins à la recherche de toilettes (pour moi, anomalie physiologique matinale déclenchée par l'absorption exagérée d'une quantité d'aliments liquides...).
L'heure de mon rendez-vous approche, alors je décide d'abandonner l'idée de me délester de quelques dl de liquide corporel... Je m'engouffre dans le métro, j'ai bien mémorisé le trajet et les codes couleurs, donc je marche d'un pas décidé comme tout le monde, comme si j'avais vécu ici depuis toujours ! Métro vert d'abord, orange ensuite, ça roule ! Je suis à 5 stations avant mon terminus et 20 mn déjà écoulées quand je me rappelle qu'il faut faire du change ! Je suis bien embêtée ; une chose est certaine, il me faut des dollars canadiens. Je décide de sortir à la prochaine station, Jarry, et passe à l'autre quai. Jusque-là, le timing est parfait, quoique serré. Je reprends le métro orange dans l'autre sens, passe dans le vert jusqu'à McGill. Je réfléchis rapidement où trouver un bureau de change. Le centre commercial Eaton doit en abriter au moins un. Bingo ! Pas le temps de comparer les cours, tant pis. Mes dollars en poche, il me reste 45mn avant mon rendez-vous. Moi qui pensais être en avance... Mais les anges des transports en commun sont avec moi, tout roule sur l'huile : pas de panne de métro; le bus est déjà là comme s'il m'attendait.
Je demande au chauffeur de m'aviser au croisement de l'avenue Henri-Bourassa avec la rue Parthenais et peux enfin me poser. Je sonne à la porte à 13h26, j'ai 4mn d'avance. OUF ! Dehors, le soleil brille.
Je passe 2h30 avec mon premier contact professionnel québécois et ne vois pas le temps passé ! Je me délecte de cet accent si souvent entendu à la télé, à commencer par la canadienne la plus célèbre au monde - Céline Dion ! Je note quelques expressions amusantes : une manière bien particulière de dire 'ok' ; l'utilisation de 'se promener entre... et...' au lieu de 'varier entre... et...'. Ce que je retiendrai est le coté chaleureux, très humain dans les échanges, le coté enthousiaste. Les québécois - ou même les canadiens - sont-ils tous comme ça ?
Dans le bus du retour, j'ai un aperçu des ados sortant de l'école et qui parlent ou rigolent fort dans le bus. Comme tous les ados du monde.
Je prends en pleine rue bruyante un appel qui me prend un peu au dépourvu et me fait perdre mon état euphorique. J'appuie sur pause et essaie d'assimiler les informations : je suis venue ici pour me faire évaluer, s'il faut refaire certaines choses, ce n'est pas grave, courage !!
Il est 17h, plus le temps de retourner en centre-ville. 2-3 coups de fil pour m'expliquer le trajet du retour (quel bus, quel arrêt, où attendre qu'on vienne me chercher) et je peux enfin souffler et siffler la fin de cette première journée intense. Mon bus roule vite, je plains les automobilistes coincés sur l'autoroute, mange un yaourt, prends quelques photos.
Arrivée à la maison à 18h, la soirée peut commencer !
à suivre...
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