Premières impressions du Canada

Ma porte d'entrée au Canada fut donc Montréal.  En ce samedi 6 avril, à 12h05 heure locale, j'atterris à l'aéroport Pierre-Elliot Trudeau. Il fait beau.

Fatiguée des préparatifs du voyage, il y a quand même un fait qui attire mon attention : ce sont de jolies jeunes femmes portant l'uniforme de l'Aéroport de Montréal qui aiguillent les voyageurs dans les files d'attente aux postes de frontières. Une différence importante à mes yeux comparé à ce qu'on a à Roissy-Charles de Gaulle. Le côté rassurant, presque sympathique. Les policiers et policières dans leurs box étaient plus froids, sans sentiments, juste professionnels.

Une chose qui m'est apparue clairement aussi, est qu'on est bien en Amérique du nord : les grands espaces, les trucks, les façades de certaines maisons dans le centre de Montréal, les supermarchés...

Une vraie ville bilingue : les produits de consommation sont tous libellés dans les 2 langues, l'anglais et le français. Les caissières débitent en chaîne les 2 salutations : hi bonjour ! WOW!WAOUH ! On entend invariablement de l'anglais et du français dans le métro. Et comble du luxe suprême pour moi : le fils de mon amie zappe à l'envie d'une chaîne de télé française à une chaîne anglaise. Il répète des mots, des phrases avec l'accent bien anglais. It's definitely what I'd like my own children would be able to do!!

Les montréalais sont serviables et accueillants, mes amis m'encouragent à ne pas hésiter à poser des questions dans la rue. Question de mentalité, question d'habitude - cela contribue à l'atmosphère ambiant de quiétude, on se sent rassurés. On retrouve des caractéristiques de la ville de New-York, le stress en moins ! L'accent chantonnant, auquel les oreilles s'habituent assez vite, donne l'impression d'un peuple joyeux.

On ressent assez vite qu'on n'est pas jugé : tu t'habilles comme tu veux, tu manges un yaourt dans le métro avec une petite cuillère, après avoir léché le couvercle en papier alu, en étant une femme d'un certain âge (...), pas de problème, puisque tout le monde a sa boite à lunch ! Les capitalistes sont individualistes, mais cela a au moins ça d'avantage, on te fout une paix royale ! Ta couleur de peau dérange encore moins, la ville est peuplée d'immigrants qu'on a encouragé de venir !

 

à suivre...