Retourner dans la ville de ma jeunesse, revenir sur mes pas plusieurs centaines de milliers de fois écrasés par d'autres pas, marcher de nouveau sur ces trottoirs jadis parfaitement connus, traverser au bon carrefour parce qu'on connaît encore très bien les rues et les feux tricolores...
Revoir la Poste, la place du marché, les églises du centre-ville. Reconnaître les maisons, les emplacements de magasins, découvrir de nouveaux magasins à la place d'anciens. Découvrir les magasins et les cafés restés les mêmes depuis 16 ans, ou pleurer des librairies emblématiques et originales qui ont disparu, ne laissant la moindre trace...
Prendre le tram et regarder la ville défiler, revoir ce paysage si connu, ce fleuve tranquille et éternel, reconnaître ces bâtiments immuables. Réentendre chaque nom de station de tram égrené par une voix automatique. M'asseoir à un banc en attendant le métro, regarder les étudiants sur le quai d'en face, m'étonner quelques secondes de ne reconnaître aucun visage et me dire que oui, ceux de ma génération sont partis depuis longtemps...
Revoir la façade un rien tristounette de ma faculté de droit et d'économie et ses dessins géométriques façon années 70, et quelques centaines de mètre plus loin le majestueux château qui tient lieu de bâtiment principal et officiel ("Hauptgebäude") à l'université de Bonn. Marcher pas loin de la petite rue qui mène au restau-U, la prendre en photo, fermer les yeux une seconde et ressentir presque la faim au ventre vers 13h...
Bonn, tu n'as pas changé, ça fait du bien de te revoir !

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